L’expérience et la maturité à faire valoir :

L’expérience et la maturité à faire valoir :

Mustapha Mouchrek

Action Lumière II a permis aux 75 entreprises marocaines participantes de jauger le potentiel d’opportuni­tés d’affaires au Mali, au Cameroun et au Togo. Mustapha Mouchrek, PDG de Fabrilec, et vice-président de la Fenelec, estime que le Togo sort du lot.

Finances News Hebdo : Au terme de cette deuxième édition d’Action Lumière, la moisson a-t-elle été bonne pour les opéra­teurs marocains ?

Mustapha Mouchrek : J’estime que cette mission organisée par Maroc Export et la Fenelec est intéressante à plusieurs égards pour les entre­prises participantes. Les pays ciblés offrent d’excellentes opportunités. Le genre d’initiatives comme Action Lumière permet une prise de contact. Naturellement, il va falloir déployer des efforts au niveau du suivi pour concréti­ser les partenariats d’affaires.

F.N.H. : Selon vous, le choix porté sur les trois pays est-il judicieux ?

M. M. : A mon sens oui, car le Maroc et le Mali entretiennent des relations d’ami­tié et de fraternité, comme en témoigne la dernière visite royale dans ce pays. En tant qu’opérateurs privés, nous nous inscrivons dans la voie tracée par nos autorités pour accompagner le Mali, qui exprime de grands besoins en matière d’électrification. Pour le Cameroun, il est important de souligner que ce pays est la locomotive économique de l’Afrique centrale. S’imposer sur ce marché mature ne sera pas facile, mais il faudra se battre pour y prendre sa place. En revanche, le Togo est particulièrement intéressant en raison de sa superfi­cie réduite. Ce pays pourrait même bénéficier d’un accompagnement global de notre part. De plus, les opérateurs marocains ont un grand crédit auprès du ministre togolais de l’Energie que nous avons pu rencontrer.

F.N.H. : Quelle est la recette de Fabrilec, une entreprise maro­caine qui a réussi à tirer son épingle du jeu en Afrique ?

M. M. : Nous croyons que nous avons suffisamment d’expérience et de matu­rité que nous pouvons partager avec les pays africains.

F.N.H. : A quoi faut-il relier le grand retard de certains pays africains en matière d’électrifi­cation ?

M. M. : Peut-être que l’électrification n’était pas une priorité pour les auto­rités de certains pays du continent. Du reste, les choses ont beaucoup changé, car il existe une réelle prise de conscience de l’importance de l’électri­fication dans le processus de dévelop­pement de l’Afrique, qui est l’une des nouvelles frontières économiques du monde.

Momar Diao

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