Le volume des échanges commerciaux entre le Japon et les pays arabes est passé de 102 Mds de dollars en 2009 à 109 Mds de dollars en 2015. Le quatrième Forum éco­nomique arabo-japonais tenu à Casablanca a servi d’identifier davantage de secteurs porteurs afin de booster le flux des échanges commerciaux entre les deux blocs.

Près d’une soixan­taine d’officiels japo­nais et plus de 250 hauts dirigeants de grands groupes nippons ont fait le déplacement à Casablanca pour assister à la 4ème édition du Forum économique arabo-japonais (du 4 au 5 mai). Une manifestation qui coïncide, cette année, avec le 60ème anniver­saire des relations bilatérales maroco-nippones. Au-delà de ce fait majeur, ce forum économique constitue un puis­sant levier pour la promotion des échanges commerciaux et des investissements entre le Japon et les pays arabes. «Les deux communautés d’affaires doivent apprendre à travailler davantage ensemble», martèle Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Eco­nomie numérique. Et d’ajouter : «Le Japon doit tirer profit de la jeunesse du monde arabe. Cette approche est opportune car nos défis sont convergents et nos forces complémentaires». En effet, le volume des échanges commerciaux entre le Japon et les Etats arabes est passé de 102 Mds de dollars en 2009 à 109 Mds de dollars en 2015. Toutefois, les opérateurs écono­miques de part et d’autre esti­ment que le niveau des échanges est en deçà des potentialités des deux partenaires, puisque la coopération économique est restée cantonnée au domaine de l’énergie. D’où le sens des propos de Motoo Hayashi, ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Indus­trie : «J’espère que ce Forum permettra d’identifier d’autres domaines de coopération pour dynamiser nos échanges com­merciaux». Notons dans la foulée que les nouvelles tech­nologies, l’industrie, la finance, les énergies renouvelables, la santé et l’éducation sont autant de branches à explorer afin de donner une dimension autre­ment plus importante au par­tenariat commercial entre les Etats arabes et le Japon qui, faudrait-il le rappeler, est très actif au Maroc dans le domaine de l’industrie.

Pour rappel, 37 entreprises nippones opèrent au Maroc, dont la société Sumitomo Electric Industries qui emploie plus de 20.000 personnes au Maroc. «Les pays du monde arabe veulent s’intégrer davan­tage à l’économie mondiale et le Maroc, seul pays africain à conclure un accord de libre-échange avec les USA, oeuvre pour le renforcement de ses alliances stratégiques», assure Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des Finances. Cette assertion est un appel allant dans la droite ligne de la consolidation des relations éco­nomiques et commerciales avec le Japon. Sachant que le Maroc a fait des métiers de pointe (aéronautique, électronique, automobile, etc.) son nouveau cheval de bataille industriel. En définitive, le ministre japonais du commerce appelle les pays arabes à signer davantage de traités commerciaux avec son pays, tout en améliorant leur climat des affaires.

Momar Diao