La céréaliculture constitue l’une des principales filières de la pro-duction agricole au Maroc.

Elle joue un rôle multiple en ce qui concerne les emblavements annuels des terres cultivables, la formation du PIB agricole, l’emploi dans le milieu rural et l’utilisa-tion des capacités de transfor-mation industrielle. Les céréales sont représentées essentiellement par les cultures de blé tendre, de l’orge, de blé dur et de maïs. Les politiques dédiées au secteur céréalier ont toujours été inté-grées dans celles des produits dits stratégiques incluant, outre les céréales, les huiles et le sucre. Ces produits ont longtemps été soumis à une intervention directe des pouvoirs publics le long de la filière. Les céréales représentent en moyenne 45% de la valeur brute des productions végétales dans une campagne agricole. Cette part varie selon les saisons. Le blé tendre contribue en moyenne pour près de 47% de la valeur brute céréalière, suivi du blé dur (27%), de l’orge (23%), du maïs (2%) et des autres céréales (1%). Mais la filière demeure confrontée à des contraintes qui perturbent son développement, comme la diversité des statuts juridiques et les problèmes de morcellement. Des facteurs qui n’encouragent pas les investissements et l’amé-lioration de la productivité. La superficie moyenne exploitée, qui en général ne dépasse pas 5 ha dans 70% des unités de produc-tion, n’incite pas les producteurs à surmonter toutes ces données défavorables. Sur le plan organisationnel, la céréaliculture reste la moins investie par les associations et les coopératives comparativement à d’autres activités. Toute la chaîne de valeurs subit les conséquences de la faiblesse de l’organisation qui, elle-même, est impactée par l’insuffisance des infrastructures de commercialisa-tion et du nombre élevé de petits producteurs. En aval, la filière est également pointée du doigt dans la partie transformation.

Charaf Jaidani