Bombardier songerait à vendre une partie de ses activités aéronautiques (Bloomberg)

Bombardier songerait à vendre une partie de ses activités aéronautiques (Bloomberg)

 

L'avionneur canadien Bombardier, mis sous pression par l'imposition de droits compensatoires et antidumping préliminaires de 300% par le département américain du Commerce dans le cadre de son conflit commercial avec Boeing, et par les faibles ventes de ses avions «CSeries», songerait à vendre une partie de ses activités aéronautiques, rapporte, lundi, l’agence Bloomberg.

Selon l’agence, le constructeur canadien, qui est à la recherche d’investisseurs dans ses activités aéronautiques, étudierait la vente de ses unités d’avions à turbopropulseurs «Q400» et de ses appareils régionaux «CRJ», ajoutant que le géant Airbus ferait partie des sociétés qui ont été approchées, sachant que ce ne serait pas la première fois que Bombardier et Airbus discutent affaires.

Les deux entreprises avaient, en effet, entamé des négociations, à l'automne 2015, en vue d'un investissement d'Airbus dans le programme «CSeries», mais celles-ci avaient achoppé quand elles étaient devenues publiques. Après cet échec, Bombardier s'était tournée vers le gouvernement du Québec, qui a finalement investi un milliard de dollars US en échange de 49,5% du programme «CSeries».

Cette fois-ci, Bombardier serait plutôt intéressée à céder des parts ou la totalité de ses deux autres grandes familles d'avions commerciaux, a expliqué l'agence.

 

Sanctions US

 

Au cours des dernières semaines, Bombardier a été visée à deux reprises par le Département américain du Commerce, qui lui a imposé un droit antidumping de 79,82% et des droits compensatoires de 220% pour ses avions de la «CSeries» vendus aux Etats-Unis.

Ces sanctions font suite à la plainte du géant Boeing qui a accusé Bombardier d’avoir été financé par des fonds publics et d’avoir ainsi pu vendre à des prix très bas des appareils de la «CSeries» au transporteur «Delta Airlines».

Suite à ces mesures, la firme canadienne avait souligné que cette décision relève d’une application «excessive et totalement inappropriée» de certaines lois américaines, visant de toute évidence à empêcher les avions de la «CSeries» à accéder au marché des Etats-Unis, sans égard aux impacts négatifs sur l’industrie aéronautique, les emplois, les compagnies aériennes et les voyageurs américains.

 

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